Histoires d'ail des ours, de pâte à tartiner et de vélo dans l'espace.
Je sais ce que vous vous dites déjà : cette personne passe sa vie à manger. Et vous n'avez pas tort. Beaucoup de food cette semaine, un peu de sport et de lecture pour compenser.
Une pâte à tartiner de folie
Que les choses soient claires : je suis plus une fille à confitures qu’à pâtes à tartiner. Donnez-moi une petite cuillère, et c’est le fraise tonka de la Chambre aux confitures qui y passera, pas le Nutella. Néanmoins, il y a une pâte à tartiner que je rachète méthodiquement à chaque pot vidé. Et comme c’est bientôt Pâques, j’en profite pour vous parler du chocolatier incroyable qui la fabrique. Le lieu s’appelle Cosme, il y a une adresse à Pantin, une à Montreuil, une au Pré-Saint-Gervais. Il n’est pas du tout connu car zéro pub et uniquement dans le 93 (lucky us), donc vous ne le verrez pas passer sur Insta. Je ne sais pas ce qu’elle a de plus, cette pâte à tartiner, mais il y a assurément un secret de fabrication qui la rend très addictive. Il y a plusieurs recettes, le premier prix (recette classique aux noisettes) est à 6,50€, ce qui en fait l’affaire du siècle.
Un livre : Reste d’Alice Dieudonné
Voici un livre étrange et captivant qui m’a beaucoup plu. Reste, c’est l’histoire d’une femme qui pète un cable à la mort de son amant. Le type se noie alors qu’ils sont ensemble en week-end, et au lieu d’appeler les pompiers, elle décide de s’octroyer un peu de temps pour lui dire au revoir. Elle trimballe son cadavre dans une épopée que l’on craint macabre, mais qui est surtout un moment de douceur amoureuse. C’est un livre sur la norme : qu’est-ce qui est normal et ne l’est pas dans le deuil, dans l’amour, et dans le rapport au monde. Ça parle de la manière dont se tissent les relations entre hommes et femmes, des jeux de rôles et de la manière de s’en extraire.
Les Petites Bouchées, dans le Marais
Cette semaine, déjeuner entre amies et découverte grâce à l’une d’entre elles d’un très chouette resto dans le Marais, ça s’appelle les Petites Bouchées. J’étais contente de tester une nouvelle adresse dans ce quartier touristique où il y a pas mal de lieux plutôt chers et/ou médiocres.
Comme vous l’aurez compris, le concept est dans le nom : une large sélection de plats en portions tapas. Le midi c’est formule à 18 euros, on peut choisir trois bouchées (certaines avec supplément), ça permet de goûter plein de choses. J’ai pris un tartare de crevettes mangue et lait de coco, des pommes grenailles et un kefta de boeuf et tout était très bon et frais. Ajoutez à ça la terrasse au calme et la gentillesse de l’accueil, et on est vraiment pas mal.
Come-back de l’ail des ours
Depuis trois jours, j’ai à nouveau une cuisine. Une nouvelle cuisine fraîchement montée, avec frigo encastré, hotte et grand plan de travail, comble du luxe. Et qu’y a-t-il de plus réjouissant, le samedi soir, que de cuisiner en s’époumonant sur Taylor Swift, un verre de blanc bien frais à la main ? Rien. L’exercice était particulièrement plaisant ce week-end car, en plus de la joie d’étrenner cette cuisine, j’ai préparé mon premier ail des ours de la saison. Oui parce que l’ail des ours au printemps, c’est un peu comme les galettes en janvier : sans modération. Et il part vite, aujourd’hui dimanche il n’y avait déjà plus des bottes défraîchies sur les étals des primeurs parisiens. Donc si vous en trouvez, jetez-vous dessus.
Je vous donne ma recette, c’est simple et très très bon. D’abord, vous faites un pesto d’ail des ours au mixeur : une botte, un bon morceau de parmesan, de l’huile d’olive, et (le petit plus) des pistaches que vous aurez auparavant torréfiées à la poêle. Ne mixez pas trop, il faut qu’il reste du croquant. Il peut y avoir quelques fils, c’est pas grave, c’est l’ail des ours qui a ce rendu mixé. Ensuite, vous passez à la pôele deux belles tranches d’un très bon pain au beurre (j’ai utilisé du beurre fumé de Bordier), vous tartinez de votre pesto, vous ajoutez un filet de jus de citron, puis de la mozza ou de la burratta. Fermez, laissez chauffez, et vous obtenez un grilled cheese printanier à tomber.
Pilates, vélo, boxe
Il m’aura fallu du temps, beaucoup de temps pour apprécier le sport. Aujourd’hui, même quand j’ai la flemme je sais que j’en ai besoin, ça me fait du bien et c’est indispensable pour évacuer le stress. Récemment mes collègues m’ont fait découvrir le Pilates reformer, que j’ai longtemps regardé de loin comme un truc à la mode sans intérêt. Résultat : changement d’avis en deux séances, j’ai pris mon abonnement et j’y vais deux fois par semaine. La pratique sur machine qui permet de bien se positionner et de ne pas se faire mal. En complément, je profite de 15 jours à venir sans enfants pour tester Classpass. Vous savez, c’est l’appli qui rassemble plein de salles de sports, et ils offrent 15 jours d’accès pour tester le concept.
J’avais vraiment loupé l’évolution du marché du sport en salle à Paris. Il y a maintenant pléthore de lieux super marketés, j’ai d’abord vu ça chez Episod avec les lieux très travaillés, un parfum d’ambiance signature qui est le même quand tu entres dans l’une de leurs salles, un wording sur mesure employé par leurs coachs. Dingo.
Ce dimanche, j’ai testé avec mon mari du vélo en salle (Space Cycle), c’était un délire façon Space Mountain. On te parle de virée dans l’espace et de décollage dans un décor blanc et rouge de navette spatiale. WTF. Bon, pour le cours en lui-même j’ai rien capté aux consignes ni aux réglages du vélo, j’avais l’impression d’être un hamster dans une roue qui n’était pas la mienne. Mais lui était heureux donc c’était cool, et j’ai quand même bien transpiré donc tout n’est pas perdu. Tout ça pour vous dire : si vous ne l’avez pas encore fait essayez Class Pass c’est vraiment pas mal, il y a de tout, la semaine prochaine on teste la boxe. Pourvu que j’arrive à frapper au bon endroit.
Le meilleur Izakaya de Paris
Allez, on finit avec un peu de bouffe, vous aviez encore faim j’espère ? Jinchan shokudo est un authentique resto Japonais à ne pas manque si vous êtes vers Ledru-Rollin, et ils ont aussi une deuxième adresse dans le 10ème. On y était ce midi après le sport, il y a plein de délicieux Donburi, c’est frais, c’est bon, c’est du kif. La note peut grimper si vous prenez plein de choses à la carte, mais c’est très raisonnable par exemple en optant pour le Donburi poulet à 13€ (en photo), ultra copieux. Et j’ajoute toujours l’option oeuf mariné parce que c’est quand même la meilleure chose de la gastronomie japonaise.
Je vous souhaite une semaine très gourmande, la vie est trop courte pour mal manger.
Encore et toujours de bonnes adresses 🤭