Pêle-mêle : histoires de ramen, de rupture et de pull Irlandais
Bienvenue ici. J'ai envie de partager avec vous tout ce que j'aime, qui m'a fait du bien, en espérant que ça puisse vous inspirer. Bouquins, podcasts, expos, musique, bouffe. Tout ça, pêle-mêle.
Hello, moi c’est Fanny. Signes caractéristiques : adore trainer dans des rues noires de monde, Paris dans le sang depuis 20 ans, quarantaine à l’approche, passionnée de mille trucs, boulot vraiment chouette, manque de temps pour tout.
Pendant dix ans, de 2010 à 2020, j'ai eu un blog. Il s'appelait Paris Pêle-Mêle. Je partageais mes adresses, mes coups de coeur, mes bons plans. Je l'aimais de tout mon coeur. Quand il était indisponible quelques heures à cause d’un problème de serveur OVH, j’étais en PLS. Et puis j’ai fait deux enfants. J’ai (beaucoup) travaillé. J’ai continué d’aller au resto, de lire et de sortir avec un peu plus d’organisation qu’avant, mais je n’arrivais plus à prendre le temps d’en parler. Et c’était l’essence de ce blog, le partage. Un jour je n’ai pas racheté le nom de domaine. Mon parispelemele.fr adoré s’est fait manger par un vautour.
5 ans plus tard, cet espace me manque terriblement. Parce que j’ai toujours envie de partager. Quand j’aime quelque chose, je soule tout le monde avec. Ça fait un moment que je pense à trouver un nouvel espace. Alors une newsletter, pourquoi pas ? J’adore lire celles des autres. Pourtant, quand il s’agit de moi, j’ai toujours peur de déranger. Alors j’espère ne pas vous importuner. Je vais essayer de poster chaque semaine. Allez, c’est parti !
Un resto : Kodawari Tsukiji
C’est un resto qui a beaucoup de succès dans le quartier des restos Japonais de la rue Saint-Anne : Kodawari Tsukiji, une adresse de ramen de poissons. Je n’avais jamais réussi à y aller, trop de monde. Cette fois, je me suis organisée : j’ai profité d’un jour de congés avec une amie pour y aller un midi en semaine. Le resto ouvrait à 11h45, nous y étions quelques minutes avant, on a pu avoir une table et dès 12h… c’était déjà plein.
Alors, il a quoi de si exceptionnel cet endroit ? C’est le Disneyland des ramen : un décor de carton-pâte sur le thème du plus grand marché aux poissons de Tokyo. On est plongés dans une ambiance incroyable, tous les détails sont là : faux poissons dans des bacs en polystyrène, gants de poissonniers et journaux Japonais, et même une bande son pour recréer l’ambiance sonore du marché. Surtout, les ramens étaient très originaux avec de la sardine qui donne au bouillon une saveur iodée inédite, délicieuse. En dessert, on a même goûté du riz au lait aux noix de Saint-Jacques. J’ai tout aimé et je vous recommande vivement d’essayer, mais il faut vraiment poser un RTT !
Un brunch : Ora Farmhouse
Alors déjà, ne vous méprenez pas, on est bien d’accord : le brunch dans les restos parisiens est devenu une belle arnaque. Je ne le fais pratiquement plus mais parfois, je craque, plus pour le moment que la nourriture. Et là, c’est pour le lieu que j’ai craqué : Ora Farmhouse, une magnifique bâtisse au coeur des Buttes-Chaumont, décorée comme un cottage anglais.
On y allés bruncher en famille, un dimanche. L’originalité c’est que tout est servi à même la table, sur une grande nappe en papier. Pour les enfants, c’est spectacle garanti. La nourriture est bonne, rien de dingue mais des saveurs sympa comme des beignets de champignons bien croustillants ou le dessert, un fontainebleau régressif avec fruits et gourmandises. Je peux vous dire qu’on sentait bien la crème fraîche. Est-ce que c’est cher ? Oui : 38€ pour les adultes, 12€ pour les enfants. Est-ce que c’est sympa à faire au moins une fois ? Carrément, mais quitte à profiter du cadre allez-y plutôt en semaine pour déjeuner, ou bien prendre un verre. Moins onéreux.
Une fringue : le pull de Marilyn
Dans mon tableau de chasse vestimentaire, j’ai plusieurs obsessions. Des vêtements sur lesquels je fantasme pendant des années, et que je trouve au moment venu, en me disant que putain c’est fou comme la vie est bien faite. Il y a 15 jours, j’ai coché une case de ce tableau en dénichant dans une friperie un très beau spécimen de pull Irlandais. Je me promenais du côté de République, j’ai poussé la porte de la boutique Urban Vintage. Comme la vendeuse (gérante) était un vrai rayon de soleil, j’ai d’abord passé un bon quart d’heure à fouiner dans un bac en l’écoutant discrètement papoter avec les clients, avoir un mot gentil pour chacun, afin d’absorber toute l’énergie positive qui émanait de cette personne (je ne suis pas folle vous savez). Je suis donc restée un moment dans la boutique, et j’ai vu ce modèle de pull que je cherchais depuis si longtemps. Un coup d’oeil sur la compo : 100% laine, alleluia. Check de la maille : souple, couleur crème, propre. Taille : un S d’homme, il m’allait parfaitement. Le prix ? 10 euros, car c’est la fin de saison. Là dans ma tête, c’est Noël. Je l’embarque.
Pour moi, le pull en mailles torsadées, c’est avant tout celui de Marilyn dans cette scène que je me passais en boucle, petite : My heart belongs to daddy. Sérieusement, avez-vous déjà vu quelque chose de plus sexy que ça, cette danse ?
De toute manière, quand il s’agit de Marilyn, je perds toute rationalité. En novembre dernière, j’ai vu une expo qui lui était consacrée à Londres, je vous conseille d’y aller c’est un vrai bonheur (c’est jusqu'à fin avril). Il y avait quelques pièces de sa garde-robe, certaines un peu abîmées par le temps et les mites, ce qui leur donnait un petit air de reliques propice à contenter les fétichistes de mon espère. J’ai été bien plus attirée par les pièces classiques que par ses tenues clinquantes, comme cette outrageuse robe portée pour l’anniversaire de Mister President Kennedy. Non, moi ce que que j’aime ce sont ses pantalons et jupes taille haute, ses pulls en cachemire à col polo, ses tops en soie unie à la coupe impeccable, tout ça me fait rêver depuis toujours.
Un artiste : Ben Mazué
J’ai hésité à vous parler de Ben Mazué. Pas très original. Et puis je me suis dit que si certains ne le connaissaient pas encore, ou bien seulement de nom, ça valait le coup de vous convaincre de le découvrir. Il a sorti “Famille”, son dernier album le jour de mon anniversaire, évidemment j’ai pris ça comme un signe. Évidemment c’est un cadeau de lui à moi (je ne suis pas folle vous savez, bis).
Ben Mazué était médecin, il est devenu chanteur. J’ai mis du temps à écouter ses chansons, je l’ai découvert comme beaucoup en 2020 avec son album Paradis. Une histoire de fins, sous plusieurs formes. Ben Mazué fait partie de ces personnes qui arrivent à trouver les mots parfaits pour chaque émotion, chaque soubresaut de la vie. Tu l’écoutes et tu te dis : c’est ça, c’est exactement ça. Mais il ne fait pas que viser juste : il sublime l’ordinaire, en fait de l’or.
Ses textes sont d’une beauté sidérante, tout comme le spectacle qu’il a créé en 2022 et qui a obtenu un prix aux Victoires de la Musique. Ce spectacle, j’y étais. C’était magique. Quelques heures de sensibilité partagée avec des inconnus, une immense douceur, du spectacle aussi : la mise en scène était pleine de surprises. La bonne nouvelle, c’est que Ben Mazué est de retour sur scène, et il reste des places (à Paris, c’est le 16 avril). Si vous le pouvez, faites-vous ce cadeau !
Et voilà, c’est fini pour cette semaine. Je vous dis à bientôt ?
Je sens que tu vas être ma lecture préférée et impatiente de la semaine 🤗
Contente de te lire, cela m'avait manqué 💜